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Panait Istrati - le vagabond romantique avec le Danube dans son cœur

140 ans depuis la naissance et 100 ans depuis la publication de "Kyra Kyralina"

Zamfir BalanPanait Istrati - le vagabond romantique avec le Danube dans son cœur
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par Alla Stâncaru-Luncă

19 décembre 2024

A l'occasion des deux événements anniversaires, des colloques, des rencontres, des débats ont eu lieu en Roumanie et en France, où Panait Istrati est connu et apprécié. En France, il publie son premier livre « Kyra Kyralina » sous l'impulsion mais aussi avec le soutien de son ami, l'écrivain Romain Rolland, aux éditions Rieder, dans une collection intitulée « Prosateurs français contemporains ».

Dans l'application CelebRo, vous pouvez retrouver plusieurs adresses parisiennes d'Istrati.

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La vie de Panait Istrati ressemble à un roman en soi. Peut-être que les premières pages commencent quand, alors qu'il était élève à l'école primaire de Brăila, il partait de l'école. Le Danube le fascinait, mais surtout les navires qui le traversaient et qui semblaient le pousser à un long voyage à la découverte d'autres mondes.

 

Plus tard, une fois adulte, il se promenait dans le jardin public, s'arrêtait à la maison du jardinier, qui est aujourd'hui la maison commémorative de Panait Istrati, et depuis un endroit précis, où l'on pouvait mieux voir le Danube, il continuait à rêver. C'est peut-être pour cela qu'il portait le Danube dans son cœur partout où il voyageait. Et pas seulement dans son âme, mais aussi dans les pages écrites qu'il nous a laissées en roumain et en français.

 

C'est ce qu'on peut découvrir dans un entretien que j'ai mené avec M. Zamfir Bălan, chercheur scientifique qui s'intéresse à la vie et à l'œuvre de P. Istrati depuis plus de 30 ans, au cours desquels il a publié plusieurs études et il a réalisé deux éditions des œuvres d'Istrati, dont une bilingue, roumain-français.

 

Voici quelques extraits de cet entretien.

 

Alla Stâncaru–Luncă : Monsieur Zamfir Bălan, vous êtes l'un des chercheurs des œuvres de Panait Istrati en Roumanie, parce qu'il y en a également à l'étranger. Vous vous êtes probablement occupé de cet écrivain parce qu'il est de Brăila.

 

Zamfir Bălan : En effet, lorsque Panait Istrati est parti dans le monde, il a emporté avec lui une partie de Braila, puis cette partie de Braila a été placée par Panait Istrati dans divers environnements culturels à travers le monde.

Il est né à Brăila il y a 140 ans, en août 1884 et y a grandi, il a fait ses études à Brăila; seulement quatre classes, pour ceux qui s'imaginent que Panait Istrati a beaucoup étudié. Ce n'est pas le cas! P. Istrati était un autodidacte par excellence. Mais il a suivi quatre classes, les primaires, et il en a redoublé deux. Au total, il a fait six années de scolarité, après quoi, tout ce qui est formation intellectuelle de Panait Istrati n'est qu'un travail autodidacte.

D'ailleurs, je pense que durant ces années où, selon la matricule, Panait Istrati excellait en lecture - il aimait beaucoup lire -, ces années l'ont formé comme un très bon lecteur de littérature roumaine d'abord, puis de traductions, dans les années où il s'est installé d'abord en Suisse puis en France, comme lecteur de classiques français mais avec l'aide du dictionnaire.

 

A.S. : Il n'y a pas longtemps vous avez participé à une rencontre à Lyon consacrée à l'écrivain P. Istrati.

 

Z.B. : Le colloque de Lyon était une initiative du Consulat de Roumanie à Lyon, en partenariat avec l'association "Les Amies de P. Istrati "de France et l'Institut Culturel Roumain de Paris. Là, les choses se sont déroulées dans deux directions : le 140e anniversaire de la naissance de l'écrivain, mais aussi le 100e anniversaire de l'apparition de « Kyra Kyralina ». 100 ans de renommée avec « Kyra Kyralina», le livre qui, pour ainsi dire, a lancé P. Istrati en tant qu'écrivain et le livre qui l'a maintenu et le maintient toujours au sommet des écrivains les plus lus dans le monde entier. La réunion s'est déroulée à l'Université Lyon 3, des spécialistes sont généralement venus de la France, mais pas seulement. A Bucarest, deux semaines plus tard, une manifestation similaire a eu lieu également sous les auspices des deux événements des 140 et 100 ans.

 

A.S. : Qu'a signifié la culture française pour Panait Istrati, la France en général et Paris en particulier ? Car notre site parle des Roumains de Paris.

 

Z.B. : Je dirais sans trop réfléchir que la langue française, l'espace culturel français, ont été la chance de P. Istrati. Un argument en faveur de cette affirmation est le fait que la littérature de Panait Istrati a circulé et circule dans le monde entier dans des traductions françaises. (...) Paris était un vieux rêve. (...) La première descente vers Paris se fait avant le départ pour la Suisse, en 1916. La première fois il s'est rendu chez un cordonnier, c'était en fait un cordonnier roumain, Gheorghe Ionescu, qui possédait un atelier quelque part près des Champs Élysées - la rue du Colisée s'appelle encore aujourd'hui. Il y a une plaque sur cette maison où P. Istrati a écrit certaines de ses œuvres. Puis, lors de son premier voyage à Paris, désireux de voir la ville lumière comme on l'appelait et comme il l'avait également découverte, il rencontra ce Gheorghe Ionescu. Il est resté avec lui pendant quelques mois, ensuite il est parti et revenu après les années 20, lorsqu'il a retrouvé
ce Ionescu, et ensuite il resta plus longtemps en France, à Paris en particulier. Durant ces premiers mois, Istrati n'a manqué aucun musée, aucune galerie d'art, donc en quelques mois il savait tout ce que Paris avait à offrir en termes de culture.

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(...)

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Pour savoir plus: 

www.muzeulbrailei.ro/memoriale/casa-memoriala-panait-istrati-1/

https://m.facebook.com/MuzeulBraileiCarolI/

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direction technique Oana Popescu

©2021 par Celebro

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